Croix de Puymouche lever de soleil

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Joyeux Pâques !
Jésus Christ, la lumière de la vie, nous est venu à travers les ténèbres. La croix, signifiant la mort, est devenue un symbole de la vie. La pierre qui ferme notre cœur est dégagée. La voie du salut nous est offerte grâce à la résurrection de Jésus. En ce sens, la résurrection signifie « la traversée » : traversée de la mort vers la vie éternelle, des ténèbres vers la lumière, de la fermeture vers l’ouverture à Dieu.

En fait, pour nous, chrétiens, la notion de « résurrection » est essentielle, la plus profonde pour notre foi. La foi chrétienne est largement fondée sur la résurrection. S’il n’y avait pas de résurrection de Jésus, le christianisme n’existerait pas.

Je veux maintenant aborder la résurrection de Jésus selon le récit de l’évangile d’aujourd’hui. Cette résurrection est perçue sous le mode d’une absence : le tombeau vide. Elle n’est pas une manifestation glorieuse du Christ qui s’imposerait à tous comme une évidence, mais elle est la manifestation humble du Christ qui apparaît à quelques femmes, sans que celles-ci la reconnaissent de prime abord. Les femmes peuvent percevoir la résurrection de Jésus à l’appel d’un jeune homme vêtu de blanc. Cela continue encore aujourd’hui et nous invite à faire connaître le Christ non pas en l’imposant comme une évidence, mais en permettant aux personnes de le reconnaître présent dans leur vie.

Je pense parfois au côté chancelant de notre foi chrétienne, surtout face à la tendance de postmodernité qui a envie de détruire grand nombre de cultures traditionnelles, même la culture chrétienne, ou bien notre foi face aux enseignements catholiques. En ce sens, il est difficile, de nos jours, de trouver le sens religieux. Nous éprouvons peu le sentiment de la résurrection de Jésus. Si nous regardons attentivement l’image de Jésus, sa souffrance, sa mort et sa résurrection, il semble normal de ne pas pouvoir en prendre conscience. En quelque sorte, ce n’est pas une évidence, mais c’est un acte de foi qui doit être toujours renouvelé dans notre vie.

L’une des paroles préférées du pape François, c’est que la présence de Dieu ne doit pas être fabriquée, mais découverte et dévoilée. La présence de Dieu est découverte et dévoilée par nos actes dans une relation des uns avec les autres. La foi chrétienne a été transmise par les ancêtres fidèles jusqu’à aujourd’hui, et maintenant, c’est nous qui sommes responsables de la transmettre, en tant que chrétiens.

La résurrection de Jésus dans notre vie quotidienne nous paraît parfois ordinaire, en manquant d’évidence particulière. Mais, l’itinéraire de notre foi vers cette résurrection nous guidera dans la bonne direction vers Dieu et Dieu imprégnera de plus en plus notre cœur en changeant notre identité la plus profonde. Enfin, Dieu nous enverra à nouveau pour nous remettre à suivre le chemin de Jésus. « Il vous précède en Galilée ». Il est déjà là, présent comme en boucle, là où nous marchons à nouveau sur le chemin de la foi. Jésus ressuscité nous attend toujours avant que nous y arrivions. Et il nous guide, nous marchons avec lui. Amen.

Vendredi Saint

Jour de Pâques

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